Livret A : une concurrence déloyale ?
Alors que le taux du livret a est passé à 1,25 % au 1er août dernier, les critiques sur son régime fiscal avantageux continuent d’affluer. Après le rapport Duquesne sur l’épargne réglementée et le rapport Queyranne, c’est maintenant le FMI (Fonds Monétaire International) qui pointe du doigt les avantages du placement préféré des Français.
Livret A : une niche fiscale à peine voilée
Dans son rapport sur la France publié le 5 août dernier, l’organisation internationale appel le gouvernement français à « supprimer les incitations fiscales et réglementaires qui portent atteinte à la collecte de l’épargne par les banques  ».
L’institution basée à Washington regrette la décision de François Hollande de relever le plafond du livret A de 15.300 euros à 19.125 euros, puis 22.950 euros. Le FMI met l’accent sur les problèmes de concurrences engendrés par la défiscalisation du livret A.
Première cible de cette concurrence déloyale ? Les livrets bancaires qui ne luttent pas à armes égales avec l’épargne réglementée, puisqu’ils sont soumis au barème de l’impôt sur le revenu et aux [a[prélèvements sociaux]a] de 15,5 %.
Pas sûr que ces différentes remarques soient prises en considération par le gouvernement français, surtout que la baisse du taux du livret A devrait permettre à elle seule de réorienter une partie de l’épargne courte vers les livrets bancaires.