Frais bancaires de succession : sérieusement revus à la baisse

© stock.adobe.com


Publié le

Frais bancaires en cas de décès

Epinglés par les associations de consommateurs pour leur coût élevé mais aussi pour leur indécence, ces frais bancaires, nommés improprement frais de succession, devraient être supprimés ou plafonnés selon les cas, prochainement. Les associations de consommateurs avaient largement relayés ces frais importants lors du décès du titulaire de compte (Plus de 220 euros de frais bancaires pour clôturer un compte ayant un solde de 20.000€, cela fait très cher, alors que la clôture aurait été gratuite du vivant du titulaire du compte !). Les banques rétorquaient qu’il s’agissait d’opérations manuelles, effectuées à la demande, ayant un coût. La proposition de loi a été adoptée par le Sénat le 31 janvier 2023, mais le retour à l’Assemblée Nationale s’annonce délicat, la réforme des retraites prenant tout l’espace.

Fais bancaires de succession

Le texte initial a été modifié par un amendement encadrant les frais bancaires de succession. L’amendement a été « adopté à l’unanimité et contre l’avis du gouvernement », a réagi dans un communiqué l’auteur de cette mesure, le sénateur centriste Hervé Maurey. « Le gouvernement n’a pas souhaité agir. Les banques ont refusé d’encadrer d’elles-mêmes leurs pratiques en la matière », poursuit le membre de la commission des finances du Sénat.

Suppression des frais de succession

Pour la majorité des comptes, ce service devra donc être rendu gratuitement. En effet, la proposition de loi prévoit de supprimer tout frais en cas de clôture d’un compte inférieur à 5.000 euros dans le cadre d’une succession, pour laquelle la procédure simplifiée, c’est-à-dire sans intervention du notaire, est applicable.

Frais de succession plafonnés à 1% du solde

Pour les traitements des dévolutions successorales, c’est à dire lorsque le notaire doit gérer la succession, avec de possibles transferts de propriétés de comptes titres sans dénouement, par exemple, des frais de succession seront facturés. Dans de tels cas, ou dans le cas d’un solde total d’un montant supérieur à 5.000 euros, la clôture des comptes du défunt ne pourrait donner lieu à un prélèvement de frais d’un niveau supérieur à 1 % du montant total des sommes détenues par l’établissement, dans la limite d’un plafond fixé par arrêté ministériel. Ce montant n’est évidemment pas encore connu. «  La profession bancaire s’est mise à la disposition des pouvoirs publics pour travailler à la simplification du traitement administratif des successions, et attend un retour en 2023  », remarque de son côté un représentant de la Fédération bancaire française (FBF). Ne voyant rien venir, le législateur a préféré prendre les devants. La proposition de loi sera prochainement soumise au vote des députés. Pour l’instant, il semble y avoir peu de visibilité sur le calendrier compte tenu d’un ordre du jour compliqué des assemblées, notamment lié à la réforme des retraites.

Une question, un commentaire?

💬 Réagir à cet article Frais bancaires de succession Publiez votre commentaire ou posez votre question...

À lire également

Les bénéfices de BNP Paribas au 2e trimestre 2024 dépassent largement les attentes

Surprise de taille pour les actionnaires de BNP Paribas, la banque a publié des bénéfices en forte hausse, au-delà des attentes des analystes.

Jusqu’à 240 euros offerts chez Monabanq

Monabanq propose une nouvelle offre de bienvenue, pour l’ouverture d’un compte courant, jusqu’à 240 euros offerts.

Ces promotions à ne pas rater sur les crédits immobiliers

La crise immobilière actuelle a du bon pour les candidats emprunteurs, les banques recherchent à vendre des crédits immobiliers sur ce mois de (...)

De nouveau jusqu’à 80 euros offerts chez BFORBANK

Nouvelles offres de bienvenue chez BFORBANK

CB : paiement sans contact et sans limite de montant

Sans contact et sans plafond : la limite des 50€ de transaction est suppression pour les paiements sans contact.

Le taux maximum pour un crédit immobilier est de 6.16 %

À compter du 1er juillet et jusqu’au 1er septembre, le taux d’usure sera de 6,16% contre 6,39% pour le deuxième trimestre.