DAB (Distributeur Automatique de Billets) : l’idée d’une mutualisation entre les banques fait son chemin en France, lentement mais surement...
DAB (Distributeur Automatique de Billets) : l’idée d’une mutualisation entre les banques fait son chemin en France, lentement mais surement... © FranceTransactions.com/stock.adobe.com
48.000 DAB en France
Les retraits d’argent ne cessent de chuter (-23% en 2020 selon le groupement des cartes bancaires), suite aux nouveaux modes de paiement. Le sans contact séduit largement, et son déploiement sur les mobiles devrait également séduire à terme. La fin des cartes bancaires semble inéluctable et est déjà envisagée par les banques. La question est de savoir comment continuer à accompagner les clients à répondre eux-mêmes à leurs besoins (éditer un RIB, remettre des chèques, etc.). Sur ce point, BNP Paribas, Crédit Mutuel et la Société Générale souhaitent mutualiser leurs distributeurs automatiques de billets (DAB).
DAB mutualisés
Les 15.000 DAB de ces trois banques pourraient être les mêmes. En insérant sa carte bancaire, le DAB reconnaà®trait la banque associée et permettrait alors de rendre les services désirés. Ainsi, l’espace client reste parfaitement délimité sur chaque DAB. L’avantage étant pour chacune des banques participantes de bénéficier des emplacements des autres banques. Ainsi, la présence de proximité de ces banques est améliorée, à moindre coà »t. Par ailleurs, les frais de maintenance des ces automates seraient évidemment partagés entre les banques adhérentes au projet. L’enjeu est donc bien également à ce niveau, réduire les frais d’un service qui ne cesse d’être de moins en moins sollicité.
Dispositif existant à l’étranger
La France n’est que rarement novatrice en matière de services bancaires. Ceci explique également pourquoi les néobanques connaissent un tel succès. Les banques traditionnelles franà§aises ayant une démarche pachydermique dans leur révolution. Au Portugal, le partage des DAB existe depuis plusieurs années. En Belgique, la situation est identique. Belfius, BNP Paribas Fortis, ING et KBC ont créé l’an dernier la société Batopin afin d’exploiter en commun 5.800 automates, soit les trois quarts du parc belge.