Assurance moyens de paiement : une protection souvent de trop !
Avec la hausse des fraudes à la carte bancaire en ligne de 0.024 à 0.074 %, l’UFC Que choisir alertait dernièrement l’opinion publique.
L’association a d’ailleurs fait d’une pierre deux coups en remettant en cause le bon fonctionnement de l’assurance des moyens de paiement commercialisée par les établissements bancaires entre 5 et 35 €. Un des postes tarifaires qui avait enregistré une hausse sans précédent de 13.8 % en 2010. (Assurance perte / vol : Comparatif des tarifs des banques)
L’assurance des moyens de paiement donne l’image d’un service utile à première vue mais superflu en majeure partie. En réalité, l’ordonnance 2009-866 du 15 juillet 2009 concernant la fourniture de services de paiement, confère de nouvelles protections aux consommateurs. Depuis cette nouvelle législation, un client dont la carte a été volée ne paie plus qu’une franchise de 150 €, le reste étant à la charge de la banque. L’établissement a même l’obligation de rembourser les porteurs de carte si le code confidentiel n’a pas été utilisé soit 88,7% des litiges.
Un surcoût pour les clients de 940 millions d’euros selon l’UFC. L’assurance moyens de paiement est en effet l’un des services bancaires les plus vendus par le biais des packages bancaires systématiquement proposés à l’ouverture d’un compte et tant controversés.
Assurance moyens de paiement : solutions proposées pour compléter son rôle
Pour assurer le meilleur fonctionnement de la couverture assurance moyens de paiement, l’UFC préconise dans son dernier bilan, l’envoi obligatoire par les banques de confirmations de paiement par email via la banque en ligne ou par SMS, le feedback entre commerçants et clients en cas d’attaque ou l’obligation pour les banques de centraliser les fraudes et de les transmettre directement aux services judiciaires.