Agios, un jackpot de 6,5 milliards d’euros pour les banques, payés par les plus modestes

© stock.adobe.com


Publié le

Agios : des marges hallucinantes !

Oui, il est normal de devoir payer des agios lorsque son compte est à découvert. Il s’agit d’un prêt d’argent de la banque. Ce point n’est pas source de polémique. Ce qui est plus difficile à accepter, c’est le montant des frais prélevés. Toutes les banques appliquent le tarif maximum légal de 8€ pour le moindre découvert, sous la forme d’une commission d’intervention. Seule exception La Banque Postale à 6.90€. Mais évidemment, tout est automatisé, de quelle intervention parle-t-on ? La validation par le conseiller financier des agios facturé ? Ce dernier les valide dans près de 100% des cas, car sinon, il doit rédiger une justification spécifique. La facturation des agios sont industrialisés, c’est une rente viagère. 30% des Franà§ais sont dans le rouge au moins une fois par mois. Un véritable jackpot pour les banques.

 4.9 milliards d’euros nets de bénéfices sur les agios pour les banques

Selon les estimations de l’association de défense des consommateurs, l’ensemble de ces frais liés aux incidents de fonctionnement représentent 30 à 35 % du chiffre d’affaires des banques de détail, soit 6,5 milliards d’euros chaque année. Le résultat net est estimé à â€¦ 4,9 milliards d’euros !

Montant moyen des agios : de 34€ à 500€ !

En moyenne, un client standard verse chaque année 34 € de frais liés à un solde débiteur. Pour le consommateur en difficulté, c’est presque dix fois plus : 296 € en moyenne, selon les relevés de ceux qui ont demandé une aide aux associations familiales en 2016. Cette année-là , un foyer en difficulté sur cinq a vu s’envoler plus de 500 € !

Les plus fragiles ne sont cependant pas les plus « punis  ». Ceux qui touchent 1 000 € par mois versent, en moyenne, 154 €, alors que ceux qui gagnent en moyenne 2 000 € par mois, salariés du public comme du privé ou retraités, sont prélevés de 352 €.

Agios : un système bien rodé

Lorsqu’un paiement se présente sur un compte dont le découvert va être dépassé, la banque l’honore en général, car elle y gagne gros : elle prélève des agios proches de l’usure, et surtout une commission d’intervention de 8 € censée rémunérer l’analyse de la situation par le conseiller.

Or, 54 % des conseillers affirment ne pas intervenir eux-mêmes pour facturer cette commission d’intervention, selon une enquête inédite du syndicat CGT Banque Assurance, que 60 Millions révèle dans son magazine de novembre 2017. La plupart du temps, l’ordinateur propose la tarification et le conseiller l’accepte, car la refuser nécessiterait une justification. Au bout de dix commissions, le plafond légal est atteint, et la banque passe alors aux rejets des paiements.

(source :http://www.60millions-mag.com/2017/10/26/frais-bancaires-pourquoi-les-banques-abusent-de-leurs-clients-en-difficulte-11423)

Agios

Une question, un commentaire?

💬 Réagir à cet article Agios, un jackpot de 6,5 (...) Publiez votre commentaire ou posez votre question...

À lire également

CB Metal Boursobank : les offres de bienvenue, c’est terminé

BoursoBank a décidé de mettre un terme aux offres promotionnelles sur sa gamme METAL.

Jusqu’à 200 euros offerts chez BFORBANK

Nouvelles offres de bienvenue chez BFORBANK

Crédit immobilier : anticipation de la baisse des taux en juin 2024, combien allez-vous économiser ?

La BCE a confirmé ce jeudi 11 avril 2024 ne pas devoir attendre la FED afin de procéder à sa première baisse de taux directeur. Cette baisse est (...)

DEBLOCK, néobanque lilloise, propose un compte bancaire euros et cryptos

Innovation dans le petit monde des néobanques, Deblock propose une nouvelle offre permettant de détenir à la fois des euros et des cryptos.

La néobanque bunq est rentable en 2023 : 53,2 millions d’euros de bénéfices nets

C’est un cap majeur passé pour la néobanque bunq, le seuil de la rentabilité.

Taux des prêts immobiliers : rien ne bouge vraiment en avril

Rien de neuf pour les crédits immobiliers au mois d’avril, les banques baissent très légèrement leur taux, de quelques points de base seulement, (...)